samedi 7 mars 2009

Drame familial à Carouge

Et voilà, de nouveau 4 vies qui s'éteignent, pour rien...
Vendredi 6 mars 2009, un père de famille désespéré, serrurier de 52 ans a tué sa femme, 47 ans et ses deux enfants, Christophe, 19 ans et Mickaël, 16 ans.
Il a laissé une lettre d'aveu dans sa fourgonnette, garée à quelques mètres du domicile familial. Cette lettre disait : "A 52 ans, j’ai tout raté. Mon dernier geste, j’espère le réussir. Je ne veux pas laisser ma famille. J’essaie de la prendre avec moi si j’y parviens."
Sa femme et ses deux enfants n'ont rien demandé. Ils ont reçu 4 balles chacun. Puis, il a retourné l'arme contre lui.
Ils auraient pu trouver une solution tous ensemble mais le père, dans sa détresse profonde, a préféré prendre les membres de sa famille avec lui plutôt que de les laisser à leur triste sort, sans argent et livrés à eux-mêmes.
Un recueillement a eu lieu à Carouge, samedi 7 mars 2009, place d'Armes, à 13h30, pour rendre hommage à la famille Hora.
Comment peut-on laisser des familles, des personnes dans un tel besoin que la seule issue est de mettre fin à ses jours ? La honte de ne pas avoir réussi aux yeux de la société est-elle plus importante que tout ?
Ne s'arrêtera-t-on jamais de briser des vies à cause du capitalisme ?

1 commentaire:

  1. Coucou Lynda,

    Bien triste histoire. La vie humaine est bien peu de chose, semble-t-il, face aux "impératifs" de notre société, où la maximalisation du profit est élevé au rang de vertu. Et que dire également de toutes ses personnes anonymes qui sombrent dans la dépression ou se suicident? Dans cette quête incessante vers plus de profit et plus "d'efficacité", combien de personnes allons-nous encore laisser sur le bord de la route, dans une précarité psychique et/ou matérielle propice à de tels actes désespérés? Nous sommes de plus en plus embourbés dans des clichés : tu réussis, tu a de l'argent, tu es un "winner" ; tu passes une mauvaise passe, tu perds ou tu es malade, tu es un "looser"...

    Ce serait bien que les gens et le pouvoir politique ne se bornent plus à "critiquer sans savoir", à poser des étiquettes réductrices! Le mal que cela provoque est énorme! Si l'on accordait au moins le bénéfice du doute, en ne prenant pas systématiquement les gens en difficulté, malades ou autres, pour des profiteurs, si l'on ne faisait pas "graviter le monde autour de soi", peut-être que ce père de famille aurait moins souffert. Peut-être qu'on aurait pu l'aider. Peut-être qu'on aurait pu les sauver. Beaucoup de si... mais en tout cas, notre société ne prend pas encore cette direction, malheureusement.

    A bientôt!

    Sandro

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